Pourquoi le lapin de Pâques apporte des œufs
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les lapins de Pâques apportaient des œufs aux gens à Pâques ? Sie c’est le cas, vous êtes comme le petit lapin Galipette, qui a posé cette question à son enseignante, Madame Longue Oreille, à l’école des lapins de Pâques.
« Cher Galipette, c’est une vieille histoire », dit-elle avec un discret sourire. Et c’est ainsi que Madame Longue Oreille, la gardienne de nombreux secrets des lapins, commença à raconter des temps passés.
« Il y a très, très longtemps, lorsque les hommes et les animaux vivaient ensemble dans une profonde harmonie, ils avaient l’habitude de s’offrir mutuellement des cadeaux précieux à Pâques et de célébrer ensemble cette fête. Les hommes offraient aux animaux des fruits, des légumes, du pain et des pâtisseries tendres, tandis que les animaux apportaient aux hommes des noix, des baies, des herbes et d’autres trésors de la nature qu’ils avaient ramassé avec dévouement et qui leur restaient de leurs réserver hivernale. Les lapins, avec leur amour pour les carottes, offraient généreusement leur friandise préférée.
À cette époque mystique vivait une petite lapine espiègle du nom de Carotina, qui avait une prédilection particulière pour les carottes. Peu avant Pâques, elle reçut de sa mère la mission d’apporter au village un magnifique panier rempli de carottes en guise d’offrande pour la fête de Pâques. Carotina se mit en route et, tandis qu’elle gambadait joyeusement dans les prairies printanières, le doux parfum des carottes s’échappa de son panier et vint chatouiller son petit nez retroussé. L’eaux lui venai à la bouche et son estomac gargouillait. « Hmm, une carotte comme ça, ce serait parfait », soupira-t-elle, et elle en prit une dans le panier et la grignota avec plaisir. Mais le chemin était long, alors elle en prit une autre un peu plus tard, puis encore quelques-unes. En passant devant la ferme à la sortie du village, elle se dit : « Voilà, encore une, et le reste sera pour les gens pour la fête de Pâques. » Mais alors qu’elle plongeait la main dans le panier, une énorme frayeur la saisit : toutes les carottes avaient disparu – disparu dans son ventre rond comme une balle ! « Oh là là », s’exclama Carotina, « qu’est-ce que j’ai fait ! Maintenant, je n’ai plus de cadeaux pour les gens du village ! » C’est alors que la poule Eida, son amie de la ferme, l’entendit se plaindre. « Que s’est-il passé, chère Carotina ? », demanda-t-elle. Carotina raconta son histoire. Prise de pitié, Eida eut une idée salvatrice : « Nous avons encore beaucoup d’œufs chez nous, dans le poulailler. Mets-les dans ton panier pour ne pas arriver au village les pattes vides. » « Super ! », se réjouit Carotina, qui avait beaucoup de talent créatif. « Mais je vais d’abord peindre les œufs pour qu’ils soient quand même spéciaux. »
Aussitôt dit, aussitôt fait. Carotina et Eida se mirent à peindre les œufs avant de déposer soigneusement leurs œuvres d’art dans le panier.
Avec son panier rempli d’œufs colorés, Carotina se mit en route pour le village, où les gens et les autres animaux l’attendaient. « Aujourd’hui, je vous apporte quelque chose de merveilleux », annonça-t-elle fièrement en présentant ses œufs de Pâques peints de toutes les couleurs. Tout le monde était émerveillé. Les villageois et les animaux n’avaient encore jamais rien vu de tel. Et les enfants, en particulier, prirent un plaisir fou à cacher et à chercher les œufs multicolores partout. C’est ainsi qu’est née une belle coutume qui se perpétue encore aujourd’hui », conclut l’enseignante.
« C’est merveilleux », chuchota Galipette, qui écoutait religieusement l’histoire en pensant aux carottes dans son garde-manger. Il comprenait parfaitement Carotina, car lui aussi aimait grignoter des carottes. Il se sentait un peu désolé pour les humains. Pensif, il demanda à sa maîtresse : « Est-ce qu’on n’offre plus du tout de carottes aux gens à Pâques ? » L’enseignante réfléchit un instant e le regarda avec un sourire : « Non, pas vraiment, cher Galipette », dit-elle. « Mais peut-être devrions-nous faire revire cette ancienne coutume ? Cette année, nous pourrions confectionner des petits paniers de Pâques avec un œuf de Pâques et un carotte, car après tout, c’est ce que nous, les lapins, avons de plus cher à offrir aux gens » !
Le lapin Galipette bondit de joie et s’exclama : « Youpi, on va le faire ! et peut-être que notre voisine, Madame Beckmann, pourra nous préparer un magnifique gâteau avec toutes ces carottes ! » C’est ainsi que le monde des lapins se remplit de joie à l’approche de Pâques. Ne vous étonnez donc pas si vous trouvez soudain une carotte dans votre nid de Pâques !
De Zeno van Essel
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